Le Parti de la gauche européenne solidaire des mouvements antifascistes hongrois


Le PGE condamne fermement les attaques renouvelées contre l’Association hongroise des combattants résistants et antifascistes (MEASZ) et plus précisément contre Vilmos Hanti, son président, qui préside aussi la FIR (Fédération Internationale des Résistants).Vilmos Hanti a protesté publiquement contre la nomination de deux représentants de l’extrême droite en tant que directeurs d’un Théâtre de Budapest, ce qui est une nouvelle étape dans la pénétration de personnalités ouvertement fascistes et de leurs idées dans la vie publique de la Hongrie. Hanti est aussi intervenu au cours d’une grande manifestation de rue contre ces actes. Plusieurs publications d’extrême droite et des sites Internet ont publié ensuite des photos où on le voyait avec un manteau où le trait rouge barrant la croix gammée avait été gommé.
Depuis un certain temps, le PGE est préoccupé par les progrès des tendances antidémocratiques et le danger néofasciste croissant en Hongrie. Nos représentants ont participé à un certain nombre de réunions antifascistes en Hongrie, et – avec l’aide de notre parti membre, le parti des travailleurs 2006 de Hongrie – ont organisé une conférence sur la situation et les problèmes de la population rom en avril de cette année.
Nous soutenons pleinement la lutte commune du Parti des travailleurs 2006 et de Vilmos Hanti pour la légalisation de l’utilisation publique de l’étoile rouge et contre la fausse égalité entre les symboles du régime nazi et ceux du mouvement ouvrier. Dans le cas du président honoraire du parti, János Fratanolo, la Cour européenne des Droits de l’Homme (Strasbourg) a jugé le 3 Novembre 2011 que la condamnation par un tribunal hongrois pour port de l’étoile rouge lors d’une manifestation constitue une violation du droit à la liberté d’expression (article 10). Le jugement (qui confirme celui déjà rendu dans le cas du président Attila Vajnai en 2008) crée une obligation de changer la loi concernée en Hongrie.Toutefois, il a été rejeté par les responsables hongrois et, récemment, le président de l’Assemblée nationale de la République de Hongrie, László Kover, a appelé les membres de l’Assemblée à faire les idiots. Avec nos partenaires hongrois, nous protestons fermement contre une telle attitude et nous exigeons l’application de l’arrêt de la CEDH.
Ces événements récents renforcent la nécessité d’unir les forces antifascistes au plan national et international et de promouvoir la solidarité démocratique.

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