Ce fut une conférence très réussie avec près de 170 participants -la première organisée au Danemark sur ces questions. C’est également le premier événement public organisé par le nouveau réseau TransformDanmark créé fin février.
L’impression donnée par la conférence est qu’il y a consensus général parmi les intervenants en ce qui concerne les racines de la crise et le caractère agressif de l’offensive néolibérale, alors que le
débat sur les alternatives à gauche a montré un certain nombre de désaccords – notamment en ce qui concerne la façon de considérer l’UE et l’euro et les questions tactiques dans ce cadre. Lors de la conférence, un long débat a porté sur la question de savoir si l’abandon de l’euro est une option possible pour les pays en grande difficulté, comme la Grèce. Il y a eu des pour et des contre, mais
aussi un consensus général sur le fait que, à la finale, c’est au peuple grec d’en décider.
Un grand nombre d’intervenants de premier rang international de la gauche ont été invités à la conférence : Samir Amin (Forum du Tiers Monde, Forum Mondial des Alternatives), Susan
George (Transnational Institute), Gabriel Sakellaridis a parlé au nom de l’Institut Nicos Poulantzas ; Elisabeth Gauthier (Espaces Marx), Kenneth Haar, chercheur danois de l’entreprise Europe Observatory, et enfin Elmar Altvater qui est intervenu sur la crise climatique et environnementale et le capitalisme comme étant le seul sur cette question.
Dans son intervention, Samir Amin a appelé à plus d’audace de la part de la gauche radicale : le peuple/ la classe ouvrière réagissent déjà contre les attaques néolibérales et une pauvreté croissante. Ils ne les acceptent pas. La gauche radicale a – objectivement – le potentiel de transformer le monde.
Susan George a souligné qu’il était difficile pour la gauche radicale d’affronter une situation où l’élite de l’UE agit si "secrètement – furtivement – et si vite ":" Nous n’avons pas été assez bons "-" Pour le moment nous sommes du côté des perdants "-" Ils sont gagnants ".
Comme Sakellaridis Gabriel, elle a souligné que la Grèce a été un laboratoire pour l’ensemble de l’Europe. La gestion de la crise est au cœur de la crise et non la dette, a affirmé Sakellaridis.
Kenneth Haar, partageant son opinion, a affirmé que ce qu’on appelle les politiques de crise de l’UE ont été planifiées depuis très longtemps – la crise a été l’occasion de les mettre en oeuvre. Il voit le principal défi pour la gauche radicale européenne dans les divisions sur les tactiques à court terme, alors qu’il semble y avoir consensus stratégique. Il a également énuméré un certain nombre de défis concrets posés par la situation en Europe / Union européenne et les options pour la gauche radicale.
Elisabeth Gauthier a parlé de la nécessité d’une transformation de la Gauche européenne. Il y a une crise existentielle en Europe, dit-elle, en raison de l’intégrisme néo-libéral. Toute proposition radicale de réforme entre en conflit avec le système actuel. La gauche doit apprendre "à
désobéir ".
Il sera bientôt possible de visionner un enregistrement vidéo de la conférence sur le
site de TranformDanmark :www.transformdanmark.dk/