La situation dans le camp sévèrement surpeuplé de Moria, qui accueille environ 13 000 personnes, a été très critiquée en raison des conditions de vie internes très précaires qui y règnent. Depuis la confirmation d’un premier cas le 2 septembre, au moins 35 personnes y ont été infectées par le COVID-19. La Gauche européenne appelle à évacuer en urgence tous les habitant·e·s de Moria.
Heinz Bierbaum, président de la Gauche européenne, commente :
« La situation s’est aggravée jusqu’à un point épouvantable. Nous ne devons pas montrer de l’indifférence ! L’UE est responsable de l’escalade de la situation, il faut qu’elle agisse maintenant et fasse évacuer Moria. »
L’incendie dans le camp avait été précédé de protestations de réfugiés à l’encontre de leurs conditions inhumaines de logement et contre l’insuffisance des mesures de protection face à la pandémie de Covid-19.
« Nous ne pouvons pas voir passivement justifier la mise en quarantaine collective forcée. Dans ce camp de réfugiés surpeuplé, il y a des personnes âgées présentant des vulnérabilités médicales, des femmes enceintes, des enfants et des personnes nécessitant des soins de santé mentale qui sont effrayés et que les conséquences de cette politique expose à davantage de traumatismes. Il est nécessaire d’apporter une réponse de santé publique adaptée si nous voulons juguler la crise : il faut assurer des tests massifs, améliorer fortement les conditions d’hygiène et faciliter pour tou·te·s l’accès aux soins. Or, satisfaire à ces exigences est impossible à l’intérieur du camp de Moria. Depuis des mois, nous nous inquiétons des conditions de vie scandaleuses dans les camps de Lesbos. Plus encore en contexte pandémique, nous devons manifester notre solidarité et ne laisser personne de côté. Il nous faut évacuer les gens le plus rapidement possible », a déclaré Bierbaum.
Les îles ne doivent plus servir de camp d’accueil, avec des réfugiés qui y sont hébergés indéfiniment et dans des conditions terrifiantes. La Gauche européenne condamne les politiques inhumaines à l’égard des migrant·e·s et propose pour les personnes réfugiées et demandeuses d’asile des politiques d’accueil respectueuses des droits humains et qui prennent en compte pour chacun·e les droits à la mobilité et la liberté de mouvement !
Publié initialement sur le site web du Parti de la gauche européenne