Le Forum de Sao Paulo (FSP) est une organisation de dizaines de partis de gauche et progressistes des pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Il travaille depuis des années et a une forte influence dans la vie politique d’Amérique latine, et il est aussi un référent du fonctionnement unitaire de la gauche mondiale.
La réunion pour fonder le Secrétariat européen du Forum de Sao Paulo a eu lieu à Madrid, les 27 et 28 janvier 2012, avec la participation de 18 partis politiques d’Amérique latine et des Caraïbes, actifs dans 13 pays européens. Des organisations européennes comme le PGE, la GUE ou Transform! étaient présentes à la réunion. La réunion a été convoquée sur décision de la 17ème rencontre du FSP qui s’est tenue à Managua, en mai 2011.
Les partis politiques présents ont exprimé leur soutien aux changements en cours en Amérique latine et à la forte participation de cette dernière aux luttes sociales, ainsi que leur solidarité avec les gouvernements progressistes et de gauche, et l’espoir pour les processus d’intégration régionale. La défense de l’environnement était présente dans toutes les manifestations ; c’était un sujet transversal qui devait être présent dans tous les travaux.
Ils ont exprimé aussi leur soutien aux résolutions du Forum de Sao Paulo sur les peuples indigènes contre le colonialisme et l’impérialisme, pour la défense de l’indépendance de Porto Rico, le soutien des droits de l’Argentine sur les îles Malvinas et la solidarité à tous les peuples du monde sous domination coloniale des pays européens, tels qu’Aruba, Curaçao, Bonaire et la Guyane française.
Une solution politique négociée au conflit en Colombie a été proposée. C’est un sujet clé dans la situation régionale, la Colombie et son peuple souffrant très fortement la situation du pays.
Quant à l’Europe, les parties présentes ont convenu de la nécessité de soutenir la lutte contre la xénophobie et le racisme, pour défendre les droits des migrants, réaliser des campagnes d’information et de sensibilisation sur leur situation, mettant en évidence les contributions importantes que ces gens apportent à l’économie, la culture, la démocratie et au développement des les pays européens.
Les participants à la réunion du Secrétariat ont travaillé en différentes commissions qui ont examiné la composition et le fonctionnement du Secrétariat exécutif européen, notamment les droits politiques, droits économiques, sociaux et culturels des migrants et les relations des Institutions de l’UE avec l’Amérique latine et les Caraïbes.
En outre, il est devenu clair que la crise qui existe dans le monde est une crise du capitalisme néolibéral, avec un impact fort sur les pays d’Amérique latine. Mais dans cette région, la crise agit de manière différente car les gouvernements de gauche et progressistes font des politiques basées sur la protection des droits sociaux, des services publics et des droits des travailleurs. Ils ont analysé que, en Europe, ;l’offensive en cours est la mise en œuvre de programmes d’austérité comme ceux que le FMI et la Banque mondiale ont imposés dans le passé en Amérique latine et aux Caraïbes.
Les parties présentes à l’assemblée de fondation du Secrétariat européen ont exprimé leur solidarité avec les peuples d’Europe, avant une offensive qui essaye de les priver de leurs droits sociaux, empêchant l’accès aux services publics, qui menace la démocratie et encourage l’agression impérialiste comme en la Libye et comme ils essaient de le faire en Syrie et en Iran. Les partis membres du Secrétariat européen ont conclu la rencontre avec un engagement à continuer à lutter pour les droits des migrants, en particulier des demandeurs d’asile, en défendant un nouveau modèle économique qui assure les droits fondamentaux dans le respect de l’environnement, l’accès aux services publics et les droits des femmes.