Dans le même temps, la fusion de départements, d’universités, etc, dans le cadre du « plan Athena »*, ont réduit l’enseignement supérieur à un minimum, notamment en supprimant les universités technologiques et celles de la périphérie. Maintenant, ils frappent le cœur de l’université – son personnel : 25% du personnel administratif ont été licenciés. Cela affecte 1700 personnes dans l’administration, les ateliers, les laboratoires, les cliniques universitaires, etc, et fait suite à l’« évaluation accélérée » du ministère de l’Éducation.
Ce catastrophique coup d’État marque un retour historique de l’université grecque aux années 1970, alors que dans le même temps les enseignements primaire et secondaire s’effondrent.
Parallèlement, ces licenciements du personnel administratif constituent la première étape pour les licenciements d’universitaires qui vont suivre dans quelques mois. Cette logique a affecté de la même manière d’autres domaines : La Troïka a besoin de chair et exige en permanence qu’un certain nombre d’employés du secteur public soient licenciés :
Sur 270 universitaires sous contrat 21 seulement resteront en poste dans toute la Grèce, les autres ont été licenciés. Ces collègues ont enseigné et fait de la recherche pendant de nombreuses années avec des salaires très bas. Ces licenciements massifs ont été réalisés de la manière la plus opaque.
Ils sont en train d’augmenter la charge d’enseignement de 30% afin de créer un excédent artificiel de personnel enseignant pour remplir l’objectif d’universitaires à licencier. Ils parlent de 40% du personnel enseignant existant ! Simultanément, la deuxième phase de « Athena » va bientôt commencer, pour une nouvelle diminution du nombre des universités.
La création d’un excédent de personnel académique contribuera à la réduction du nombre d’étudiants par l’imposition de frais de scolarité à ceux qui sont encore scolarisés mais ont dépassé le minimum de 4 années de fréquentation.
Dans le même temps la réduction du nombre d’étudiants qui veulent entrer à l’université sera provoquée par l’introduction d’examens d’entrée, une mesure qui va encore réduire la taille et l’importance du secteur de l’enseignement supérieur. L’adoption récente de la nouvelle loi sur le lycée qui diminue le nombre de lycées technologiques tout en orientant les enfants vers des centres privés d’enseignement technique, va freiner l’entrée dans les universités. Les élèves qui seront ainsi contraints d’abandonner l’école deviendront apprentis pour les entreprises privées et appartiennent certainement aux classes sociales les plus pauvres et les plus défavorisées.
Le grand et optimiste message est que le personnel administratif aussi bien que le personnel académique ont déjà créé un mouvement de résistance de masse à travers les grèves, rassemblements et assemblées, ensemble avec leurs syndicats dans toutes les universités de la Grèce et en collaboration avec les employés des autres secteurs de l’éducation, en particulier les enseignants. Ce mouvement de masse, dans lequel les universitaires, personnels administratifs et étudiants membres de SYRIZA jouent un rôle décisif, vise à ouvrir la voie au renversement du gouvernement.
A cet effet, la création d’un front de lutte large de l’éducation avec les enseignants, les universitaires et les étudiants est d’une importance cruciale !
* Projet du gouvernement visant à réduire le nombre de facultés et donc le financement des universités.