George Papandreou a annoncé cette nuit la tenue d’un référendum en Grèce portant sur l’accord de Bruxelles, qui prévoit l’abandon par les banques de 50% de leurs créances en échange de nouvelles mesures d’austérité et de garanties sur les fonds publics des pays membres de la zone euro.
Le PGE a toujours été favorable à la consultation du peuple grec et des peuples européens en général, sur les grandes questions politiques les concernant. C’est une question de démocratie et de respect des souverainetés nationales.
Il est scandaleux que cette idée simple et légitime affole à ce point les dirigeants européens et les marchés financiers. Cela prouve encore une fois qu’ils rejettent les principes de base de la démocratie.
Dans le même temps, le PGE ne peut se satisfaire de la manière dont ce referendum est présenté par George Papandreou. Le peuple grec devrait, selon lui, choisir entre approuver l’accord de Bruxelles – et donc une nouvelle saignée sociale – ou prendre la responsabilité de la banqueroute du pays et du retour à la monnaie nationale. C’est un chantage inacceptable et un faux débat puisque les mesures contenues dans l’accord de Bruxelles ne sont en aucun cas des solutions pour éviter la banqueroute de la Grèce et pour sortir de la crise.
Pour le PGE, la consultation du peuple grec est une absolue nécessité, mais elle doit se faire dans le cadre d’un débat éclairé sur les solutions de sortie de crise, non pas sur un chantage. Cela passe par la mise en débat de solutions alternatives à celles des partis au pouvoir et de l’Union européenne, comme celles portées par le PGE et de nombreuses forces sociales.
Parti de la gauche européenne
1er novembre 2011