L’Alliance de Gauche a augmenté son nombre d’électeurs et de conseillers municipaux dans la quasi-totalité des régions en Finlande. Dans deux municipalités, l’Alliance de Gauche est même arrivée en tête.
L’Alliance de Gauche a ainsi réalisé un score de 8,8% des suffrages exprimés (+0,8%) soit 658 sièges (+21) dans les conseils municipaux depuis le 9 avril 2017. L’Alliance de Gauche a augmenté son nombre d’électeurs dans la quasi-totalité des régions en Finlande et a augmenté son score autant dans les grandes villes (Helsinki 11,2% (+1,1%), 10 sièges (+1)) que dans les petites villes et les zones rurales en comparaison de ces résultats aux dernières élections législatives de 2015 ou municipales de 2012.
Le support pour l’Alliance de Gauche est plus fort dans le Nord du pays où son score culmine à plus de 30% dans certaines municipalités. L’Alliance de Gauche est arrivée en tête dans deux municipalités, Kemi (33,7%) dans le Nord et Karkkila dans le sud (27,0%).
Le succès de l’Alliance de Gauche est le résultat d’une campagne électorale dynamique, une très bonne participation de Li Andersson (la présidente de l’AG) dans les débats et le succès de l’opposition aux politiques gouvernementales de droite. Le programme électoral de l’Alliance de Gauche avait mis l’accent sur la promotion de services publics de haute qualité, l’égalité d’accès et du droit à une éducation de qualité, le maintien et le développement de services sociaux et de santé, l’amélioration et le maintien de conditions d’emploi juste et digne, des prix des loyers abordables et le respect de l’environnement.
L’autre grand gagnant de ces élections est sans doute le parti « Les Verts » qui a connu un certain succès portant son score de 8,6% à 12,5%. Tous les partis au gouvernement ont perdu une part de leur soutien en comparaison aux élections municipales de 2012. Le parti d’extrême droite populiste « Les vrais Finlandais » n’a obtenu que 8,8% (- 3,5% par rapport aux municipales de 2012 et -8,9% par rapport aux législatives de 2015) et a perdu la moitié de son électorat en deux ans depuis les législatives. Le succès de l’opposition et le recul du support aux partis au pouvoir accentueront les pressions contre le gouvernement et les tensions parmi les partis qui y participent.
Le résultat des élections fut un également un échec pour le parti social-démocrate qui n’a obtenu que 19,4% des votes (-0,2%) et n’est arrivé que second, derrière le parti conservateur « La Coalition » (20,7% soit -1,2%). Ce dernier a même augmenté engrangé un nouvel électorat depuis les élections législatives de 2015. Même si les sociaux-démocrates ont progressé depuis les législatives de 2015, ce score reste le pire résultat du SPD depuis 1945 ainsi que le pire score pour l’opposition ces vingt dernières années.
Le Parti du Premier Ministre, le Parti du Centre (17,5% soit -1,2%) a obtenu son pire résultat en 60 ans.