Le projet de loi, cible des protestations, visait à criminaliser l’avortement et à punir le personnel effectuant des avortements d”emprisonnement et d’interdiction de travail.
La loi en vigueur, relativement récente et, par comparaison, très libérale, légalisait l’avortement au cours des 14 premières semaines de grossesse et dans des cas exceptionnels jusqu’à la 22e semaine, n’avait été adoptée qu’en 2010. A l’avenir, les mineurs devront toujours obtenir la permission de leurs parents pour un avortement.
Le retrait du projet de loi, si important pour les femmes car une grossesse non désirée peut être une question de vie ou de mort, s’explique par les divisions au sein du parti conservateur lui-même. C’est un signal pour toutes les forces en Europe qui tentent de faire reculer même les droits des femmes, même rudimentaires, à l’autodétermination. Et il nous encourage à aller plus loin dans la défense des des intérêts de la majorité contre ceux ceux de la minorité.
Nous félicitons les femmes d’Espagne pour cette victoire historique et nous espérons que les manifestations de solidarité que nous avons organisées dans toute l’Europe ont renforcé leur résistance et ont donc contribué à ce succès.