Outre les organisateurs, la réunion était soutenue par Marie-Christine Vergiat, membre du Parlement européen du groupe GUE / NGL et du Parti de la gauche européenne. Walter Baier (transform! europe), Eddy Sanchez Iglesias (FIM), Jaime Aja (FEC) et Antoni Barbarà (L’Alternativa) ont présenté les documents à un public d’une cinquantaine de chercheurs universitaires qui ont participé à la réunion de toute la conférence.
L’objectif était de permettre un échange sur les résistances aux réformes néolibérales des universités, des politiques de recherche et de la science dans l’Union européenne. La diversité des rôles joués par les chercheurs dans leurs pays respectifs a marqué l’originalité de cette conférence.
Nous avons pu profiter non seulement des papiers de spécialistes des politiques des universités, de la science et de la recherche (Vicenzo Pavone de la SCCI, Adoration Guaman de l’Université de Valence, Peter Fleissner de l’Université Polytechnique de Vienne, Rainer Zimmermann de l’Université Polytechnique de Munich, Manuel Monleón de l’Université Polytechnique de Valence, José María Díaz Nafria de l’Université de Leon et Janine Guespin de l’Université de Rouen), mais aussi des contributions de personnalités chargées des questions européennes et internationales dans les principaux syndicats de France, d’Espagne et d’Italie (Jean- Paul Lainé et Marc Delepouve de la FSU – SNESUP, Alicia Durán de Comisiones Obreras, Alessandro Arienzo de la CGIL). Ils ont tous rencontré les membres des commissions parlementaires sur l’éducation (Marie- Christine Vergiat, Front de Gauche, Joan Mena, EUiA, de Catalunya ; Caridad García, Izquierda Unida) et les personnes chargées de l’éducation et de la recherche au parti de la gauche européenne (Enrique Diaz et Rafael Pla d’Espagne, Sonja Crivelli de Suisse, Lena Hulden de Finlande, Sissy Velissariou de Grèce).
Comme la conception de l’université que nous défendons est celle d’une communauté au service des citoyens, nous avons également invité le personnel administratif (José Pinel de l’Université de Lyon) à prendre la parole et consacré une séance aux étudiants et chercheurs précaires en invitant certains de leurs représentants associatifs (Jheysson Salas et Lara Manyes d’Espagne, du Portugal Irina Castro et Vincent TALBO de France).
Mais, comme toute lutte intellectuelle et sociale se projetant sur l’avenir doit partir du souvenir des expériences historiques, nous nous avons également fait appel à des chercheurs chevronnés spécialisés dans l’enseignement, la recherche et la science lors de deux interventions importantes. Marco Antonio Rodrigues Dias, ancien directeur du Département d’enseignement supérieur de l’UNESCO, a prononcé le discours d’ouverture expliquant comment le néo- libéralisme conduisant à la marchandisation de la connaissance produite dans les universités, s’est développé au niveau mondial. De son point de vue brésilien expérimenté, il nous a fourni une explication non eurocentrée des alternatives à ces conceptions.
C’est autour des alternatives que nous avons construit la deuxième journée du séminaire en examinant la question des inégalités sociales et de genre à l’université, dans la science et la recherche à travers le prisme de la démocratisation de la connaissance dans la société. Le discours de clôture a été prononcé par Pedro Marset, professeur d’histoire des sciences à l’Université de Murcie, qui est intervenu sur l’importance centrale de la Residencia de Estudiantes et de la Junta de Ampliación de Estudios dans la lutte de la société espagnole pour se libérer par la science et la recherche de l’influence des forces réactionnaires théocratiques.
Cette conférence internationale a débouché sur un rapport d’e transform! europe à partir des débats de la conférence et sur une prochaine publication commune sur l’état des résistances et des alternatives. Plus important encore, la conférence a également permis de créer un Groupe de travail stable AKADEMIA science, société et démocratie. Ce groupe s’intéressera à la construction d’alternatives possibles en matière de politique de recherche au niveau européen ; dans le même temps il choisira un secteur-clé, celui de l’énergie, autour duquel mobiliser les citoyens et les chercheurs en quête de participation et de connaissance.
Pour de plus amples échanges, on peut utiliser la plate-forme collaborative du réseau AKADEMIA ; elle est ouverte à tous les chercheurs critiques prêts à contribuer à ce travail (contact : academia@transform-network.net).